Le Driskos (ancien MAB)
Historique :
Construit en 1891 sur le chantier Wm GRAY & C° à West Hartlepool
Commandé par la capitaine Nicolas SILLINOS
Longueur: 366 pieds
Largeur: 46,8 pieds
Tonnage brut 2833 tonnes
Machine vapeur triple expansion
Canonné par le UC-61
Le DRISKOS est retenu dans la port de Marseille depuis janvier 1917 date à laquelle les Alliés instaurent un blocus maritime à la Grèce, pays neutre, qui depuis le début du conflit en Salonique refuse à plusieurs reprises de rejoindre les rangs des Alliés afin de stopper l'avance des troupes bulgares et austro-hongroises en Serbie
Fin mars 1917, les Alliés octroient un sauf conduit au Driskos à partir du moment où le capitaine Sillinos s'engage à charger du fret pour leurs intérêts et non pas pour celui de la Suisse lui aussi pays neutre.
Le 14 juin 1917, le DRISKOS se trouve en Algérie dans le port de Bône ou il vient de charger 4.035 tonnes de minerai de fer qu'il doit livrer à Middlesborough dans le nord de l'Angleterre pour le compte d’usines d'armements anglaises.
L'équipage est composé de 23 hommes dont 7 officiers, tous Grecs « 4 ponts et 3 machines ». Il
quitte Bône dans la soirée après avoir reçu son ordre de route.
Le 17 juin, il rallie le convoi 430 escorté par 3 patrouilleurs, qui vient de quitter St Jean de Luz pour l'Angleterre. Dans la nuit du 28 au 29 juin le capitaine SILLINOS craignant de ne pouvoir suivre le convoi sur le pont d'Yeu à cause de son fort tirant d'eau, décide avec l'accord de son second de passer dans l'ouest de l'île d'Yeu et de rejoindre le convoi par la suite.
Soudain, apparaît à 800 mètres sur tribord la silhouette d'un grand sous-marin. Sans aucun avertissement, le U-Boot armé de deux canons de 100 mm se met à ouvrir le feu en direction du Driskos. Immédiatement, le capitaine fait stopper les machines, donne l'ordre de faire machine arrière toute en faisant siffler la manoeuvre et place tout les hommes d'équipage aux postes d'abandon, alors que le vapeur commence à recevoir les coups direct sur l'avant, un obus explose à coté de la baleinière tribord au moment ou celle ci est mise à l'eau : 4 marins sont directement fauchés par les éclats, 2 seront très grièvement blessés.
Le U-Boot intensifie ses tirs au niveau de la ligne de flottaison. Sa proie commence déjà à s'enfoncer par l'avant. Le Driskos vient de disparaître en s'enfonçant par l'avant, il est 6h55.
Le DRISKOS a reçu 15 coups directs, l'attaque a durée moins de 25 minutes et une victime est a déplorer.
L'épave sera travaillée par la Sorima puis arasée car dangereuse pour la navigation.
Recherches effectuées le 10/10/1998 par Romain DURAN.
Plongée
Images au sonar latéral de l'épave du Dryskos, prise lors de la campagne de relèvement des points de l'emplacement des futures éoliennes situées entre Noirmoutier et Yeu (image CERESM Bertrand Sciboz)
La plongée sur le Dryskos se fait par 28 mètres de fond, dans une eau souvent claire car il s'agît d'un fond essentiellement rocheux . Mais comme l'épave est grande, il est nécessaire d'y revenir à plusieurs fois pour vraiment la découvrir. Quelques points marquants: les chaudières et la machine à triple expansion sont couchées suite au travail de la SORIMA. La proue ne subsiste que par les ancres, la poupe exhibe une magnifique helice quadripale.
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Pascal (lundi, 26 septembre 2011 13:10)
Une des plus belles quadripales de l'ouest !
Benard Patrick (mardi, 14 septembre 2021 18:25)
bonjour !!!!
avez-vous les coordonnées gps de l'épave du dryskos
merci d'avance
TESSON Michel (mercredi, 13 avril 2022 19:47)
bonsoir
Auriez vous les coordonnés GPS de l'épave du DRYSKOS ainsi que de l'OTTO
grand MERCI de vos informations
cordialement